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L’Europe face à l’extraterritorialité des sanctions américaines contre l’Iran : Un défi pour l’Europe
janvier 22, 2019
Instex, vers une évolution du système monétaire international ?
février 11, 2019

Pourquoi l’Iran restera dans l’accord – revue de presse internationale

février 1, 2019

Chaque mois, Thinkestân vous prépare une revue des articles publiés dans la presse internationale concernant les enjeux géopolitiques, politiques, économiques.

Voici la revue du mois de janvier 2019 :

Why Iran waits

Selon H. ROME, les sanctions qui visent l’Iran sont uniquement américaines et n’émanent pas de la communauté internationale dans son ensemble. Les américains étant inquiets du prix des produits pétroliers, ont accordé une dérogation à huit pays pour l’achat de pétrole iranien. Si sa vente s’élevait en mai 2018 à 2,4 millions de barils par jour, elle s’est stabilisée en novembre à 1,25 millions et devrait en 2019 aller jusqu’à 1,5 millions de barils par jour. L’Iran perdrait alors des clients importants comme le Japon ou la Corée du Sud s’il venait à quitter l’accord. Il en est de même pour l’Europe qui a mis au point un « véhicule spécial » qui devrait permettre de contourner les sanctions.

Depuis le retour des sanctions américaines en août et novembre 2018, l’Iran se trouve dans une situation économique compliquée et inédite. Le pays n’a jamais expérimenté un niveau de sanctions aussi haut et une activité nucléaire aussi basse. Alors pourquoi l’Iran reste-t-il dans l’accord nucléaire ?

Selon l’éditorialiste de Foreign Affaires, l’Iran fait preuve de « patience stratégique ». Les pays européens en cherchant à préserver l’accord ont fermé les yeux sur les activités de l’Iran en Syrie ou au sujet des attentats soupçonnés d’avoir été commandités par les Iraniens au Danemark et en France. L’accord permet cette indulgence.

« L’Iran se place du côté du droit international » juge H. Rome. En septembre et décembre 2018, les États-Unis étaient le seul pays à critiquer le JCPOA au Conseil de sécurité des Nations Unies. C’est la première fois que les États-Unis et l’Europe ont des avis divergents au sujet du dossier iranien. Il s’agit d’une véritable victoire politique et diplomatique pour l’Iran.

Seulement, il existe des raisons pouvant amener l’Iran à se retirer de cet accord ; si le niveau d’exportation du pétrole baisse en dessous du seuil psychologique du million de barils en raison de la diminution de la demande (les États-Unis et l’Arabie saoudite possèdent des réserves importantes et la croissance chinoise ralentit), et si les européens condamnent les activités régionales de l’Iran plus fermement.

Lien vers l’article : Why Iran waits

Iran was not predestined to become a regional hegemon 

L’Iran n’était pas prédestiné à devenir un hégémon régional

En 1980, les nouveaux dirigeants iraniens ont tourné leur attention vers l’étranger. « J’espère que l’Iran deviendra un modèle pour toutes les nations musulmanes du monde », a déclaré l’ayatollah Khomeiny.  

La République islamique d’Iran n’a pas ressui a exporté son modèle politique (velayat-e faqih), mais la révolution a néanmoins eu un impact durable sur la région. Elle a terrorisé l’Arabie saoudite, mobilisé des millions de chiites dépossédés et façonné la rhétorique des islamistes sunnites dans des pays aussi lointains que l’Égypte et la Tunisie. La plus grande menace pour Israël n’est plus les armées conventionnelles à ses frontières, mais le Hezbollah, un groupe paramilitaire soutenu par l’Iran au Liban. L’Iran n’a toutefois pas acquis une telle influence que par l’attrait de ses idées. Son succès est dû aux circonstances : guerres, terrorisme et échec total des régimes autocratiques dans les États arabes.

La révolution iranienne est un défi pour l’Arabie Saoudite. Les rois saoudiens se veulent les gardiens de l’islam, les «gardiens des deux lieux saints», les sanctuaires de La Mecque et de Médine. Alors que l’Iran cherchait à exporter sa vision de l’islam, la royauté saoudienne a encouragé ses religieux à faire de même. Le royaume a commencé à dépenser des dizaines de milliards de dollars pour financer des mosquées, former des imams et distribuer des textes religieux au Moyen-Orient, en Asie et en Europe. Il n’existe pas de chiffres officiels, mais les estimations pourraient atteindre 100 milliards de dollars sur quatre décennies. Le royaume entretient une obsession presque comique avec les activités de l’Iran.

L’Iran a aidé les chiites en Irak à renverser le gouvernement de Saddam Hussein. Au Liban, l’Iran a offert un soutien financier et militaire au Hezbollah naissant, qui est devenu plus tard un parti politique. L’alliance entre l’Iran et la Syrie est plus stratégique que spirituelle.

En dépit de leurs divergences doctrinales, les islamistes sunnites ont tout d’abord vu la révolution iranienne comme une source d’inspiration. À ses débuts, les Frères musulmans étaient un mouvement idéologique de la classe moyenne éduquée. L’Ayatollah Khomeiny a proposé un nouveau modèle politique : il a parlé de la terre et du ciel, luttant contre les inégalités et l’injustice. Mais à ce moment-là, le monde arabe n’avait pas de modèle. La défaite d’Israël en 1967 a discrédité le nationalisme arabe. L’économie de gauche était en train de perdre la faveur. L’islam politique a été durement réprimé. Les dictateurs ont gouverné la journée et ne se sont souciés que de leur propre survie. Les événements ultérieurs ont encore penché en faveur de l’Iran. L’invasion de l’Iraq par les États-Unis en 2003 a laissé un vide à Bagdad et tandis que l’Iran envoyait des troupes pour soutenir Bachar al-Assad en Syrie, l’Arabie saoudite et certains pays du golfe persique on fait le choix de financer des groupes terroristes comme l’EI.

On dit parfois que l’Iran contrôle quatre capitales arabes: Bagdad, Beyrouth, Damas et Sanaa. C’est une exagération mais l’Iran a su combler le vide laissé par les États arabes. Si ses rivaux veulent le contenir, ils doivent offrir quelque chose de mieux.

Lien vers l’article : Iran was not predestined to become a regional hegemon

Germany bans Iran’s Mahan Air as Europe backlash grows

« La compagnie aérienne iranienne, Mahan, ne pourra plus se poser sur le territoire allemand », a déclaré une source gouvernementale à Berlin, en raison de craintes de sécurité et de soupçons d’utilisation militaires de ces vols et des activités régionales de l’Iran. Cela dit, selon la même source, cette nouvelle mesure ne signifie pas l’instauration de sanctions générales contre l’Iran.

Mahan est accusée « d’envoyer des armes et des conseillers en Syrie pour soutenir le régime du président Bachar al Assad ». Le gouvernement allemand se dit inquiet concernant le soutien de l’Iran au régime syrien et de son programme balistique.

L’Allemagne a donc cédé d’une certaine manière à la pression américaine. En  septembre dernier, l’ambassadeur des États-Unis à Berlin, Richard Grenell, avait fait part de ses objections à la poursuite des activités de Mahan en Allemagne. « Mahan Air achemine régulièrement des combattants et du matériel en Syrie pour soutenir le régime Assad », estimait l’ambassade dans un communiqué de presse. « Pourquoi Mahan Air est-elle autorisée à poser ses avions à Munich et à Düsseldorf ? », s’interrogeait l’ambassadeur sur Twitter. « Je me pose la question tous les jours ».

« Mahan est la seul compagnie aérienne iranienne qui possède des avions Airbus 340. Ces avions sont capables de faire l’aller-retour en Europe sans prendre du carburant dans les aéroports européens. C’est pour cette raison que la compagnie n’a pas tombé sous les sanctions américaines au par avant. » a déclaré un responsable de la compagnie.

Lien vers l’article : Germany bans Iran’s Mahan Air as Europe backlash grows.

Troc avec l’Iran, ultime parade de l’UE aux sanctions américaines?

Dans cet article, l’auteur de « La modernité iranienne » livre son analyse sur la création d’un mécanisme européen afin de continuer à commercer avec l’Iran.

« L’Iran est le seul pays par lequel peut exister une réelle politique étrangère européenne», affirme à Sputnik Sébastien Regnault. Selon le spécialiste de l’économie iranienne « ce système INSTEX est un système de troc, une chambre de compensation, une bourse d’échange —on peut lui donner plusieurs noms- qui permet d’échanger les exportations de pétrole iraniennes contre des biens de première nécessité qui viendraient des pays européens vers l’Iran. C’est un système qui permet de faire un échange: les Européens participeront au développement de l’Iran et ce dernier en échange exporte du pétrole vers l’Europe.».

Ce mécanisme permet aux européens de commercer avec l’Iran, les sanctions américaines interdisent le recours au dollar dans les transactions avec l’Iran.

Cela dit, ce mécanisme ne permettra pas à l’Iran de moderniser ses infrastructures, les grandes entreprises comme Total n’investirons pas en Iran, ces derniers ne souhaitent pas mettre en danger leurs commerces avec les Etats-Unis. La création de l’Instex envoie un message politique et diplomatique important à l’Iran, les européens montre leur volonté de rester dans l’accord nucléaire, mais sans un changement d’administration aux Etats-Unis, l’Iran ne pourra pas bénéficier pleinement de cet accord.

Lien vers l’article : Troc avec l’Iran, ultime parade de l’UE aux sanctions américaines

Face à Washington et Pékin, l’union est la seule solution pour l’Europe, selon Le Maire.

Pour lutter contre les mesures extraterritoriales prises par les États-Unis contre l’Iran, qui touchent particulièrement les entreprises européennes, Bruno Le Maire, a confirmé la création, « dans les prochains jours, d’une institution financière européenne indépendante avec la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France » afin de pouvoir continuer à faire du commerce avec l’Iran. La mise en place imminente de ce « véhicule spécial » ou système de troc (Special Purpose Vehicle), présenté en septembre par les Européens, avait déjà été annoncée le 23 janvier par le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Ce mécanisme financier doit théoriquement servir d’intermédiaire pour permettre aux entreprises européennes de continuer leurs affaires avec l’Iran. Le « véhicule spécial » a également pour objectif de faciliter la vente du pétrole iranien aux clients européens.

« L’Europe est capable d’avancer mais elle ne peut résister à la puissance américaine ou à la puissance chinoise qu’en étant rassemblée », a decllaré Bruno Le Maire.

Le 31 janvier, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont officiellement annoncé la création de l’Intex (Instrument in Support of Trade Exchanges).

Lien vers l’article :Face à Washington et Pékin, l’union est la seule solution pour l’Europe, selon Le Maire.

Syrie : des frappes israéliennes menées sur des cibles iraniennes

Durant ces derniers mois, l’armée israélienne a mené des centaines d’attaques aériennes contre des installations militaires iraniennes en Syrie. L’Israël accuse l’Iran de vouloir s’installer militairement de manière définitive en Syrie, considéré par l’État hébreu comme une menace de ses frontières.

« Nous avons commencé à frapper des cibles de la force d’élite Al-Qods sur le territoire syrien. Nous mettons en garde les forces armées syriennes contre toute tentative visant à nuire aux forces israéliennes ou à son territoire. » a déclaré un responsable de l’armée israélienne. L’Israël cherche à tout prix d’empêcher le renforcement militaire iranien en Syrie. Il bloque l’envoi d’armes aux milices chiites soutenues par l’Iran, plus spécialement le Hezbollah libanais.

« Nous avons une politique bien précise : saper l’enracinement de l’Iran en Syrie et nuire à quiconque tente de nous nuire », a ainsi déclaré, Benyamin Nétanyahou, lors d’un déplacement au Tchad.

Lien vers l’article : Syrie : des frappes israéliennes menées sur des cibles iraniennes.

L’art, valeur refuge dans un Iran sous sanctions.

« La 10e édition des ventes aux enchères de Téhéran s’est conclue, vendredi 11 janvier, par un nouveau record. »

« Peu après l’entrée en vigueur des nouvelles sanctions américaines contre l’Iran, le marché de l’art en Iran continue de se développer. » selon G.Golshiri. Pour preuve, la 10e édition des ventes aux enchères de Téhéran s’est conclue, vendredi 11 janvier, par un nouveau record, avec un volume de 33,4 milliards de tomans (2,6 millions d’euros). Il s’agit d’une hausse de 10 % par rapport à la précédente édition, six mois plus tôt.

Ces derniers mois, plusieurs expositions ont connu de francs succès, toutes les œuvres y ayant été vendues. « Lorsque l’économie va mal, plus personne ne crée de nouveaux business », explique Behzad Nejadghanbar, directeur de la galerie Emkan. « Certains achètent des pièces d’or ou des devises étrangères pour préserver la valeur de leurs capitaux. D’autres se ruent sur le marché de l’art. Et ces temps-ci, la peinture sur toile est tendance. »

Cela dit la situation reste très compliqué pour les jeunes artistes iraniens. Ces derniers n’ayant même pas la possibilité d’ouvrir un compte bancaire à l’étranger à cause des sanctions américaines, les structures étrangères (galeries, musées, centres culturels et fondations) sont de plus en plus réticentes à travailler avec eux. « Il est impossible pour nous, les Iraniens sans autre nationalité, d’ouvrir un compte bancaire à l’étrange ­témoigne un artiste qui préfère garder l’anonymat. Ça m’est donc déjà arrivé de me passer de mes honoraires, faute de moyen de récupérer l’argent. »

Lien vers l’article :L’art, valeur refuge dans un Iran sous sanctions. 

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