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Compte rendu de la conférence à l’Assemblée nationale : La France et l’Iran, relations et potentiels
mars 6, 2019
L’Iran et ses relations sino-indiennes, la stratégie de Trump vis-à-vis de l’Iran : Revue de presse internationale
avril 2, 2019

Les difficultés de l’économie iranienne, ses relations avec la France et l’Irak, et la démission de Zarif : Revue de presse de Thinkestân

mars 8, 2019

Chaque mois, Thinkestân vous prépare une revue des articles publiés par la presse internationale concernant les enjeux géopolitiques, politiques et économiques.

Voici la revue du mois de février 2019, bonne lecture !

Iran’s Economy Is Crumbling, but Collapse Is a Long Way Off

Depuis l’année dernière, les États-Unis intensifient leur pression économique sur l’Iran et prévoient d’intensifier cette pression ce printemps avec des sanctions encore plus strictes. Ces pressions vont-elles mettre la République islamique à genoux ?

Selon Keith Johnson, l’Iran est encore en mesure de résister aux pressions. Alors que le pays souffre énormément et se trouve dans une situation plus vulnérable aujourd’hui que lors de la dernière période de sanctions américaines (de 2012 à 2015), l’économie iranienne n’est pas aussi dysfonctionnelle que celle du Venezuela, autre cible des sanctions américaines. « L’économie iranienne est bien plus sophistiqué que certains conseillers de la Maison Blanche et de Washington en général semblent le croire, mais les choses vont mal et vont empirer pour l’Iran », a déclaré Henry Rome, analyste du groupe Eurasia. « Les sanctions unilatérales des États-Unis font souffrir l’économie iranienne, et semble être beaucoup plus efficaces que prévues », selon lui. « Mais aujourd’hui, nous sommes loin de l’effondrement économique complet ou d’une menace réelle pour la survie du régime. »

Les Américains ont à nouveau présenté leur stratégie de pression maximale sur l’Iran lors d’une conférence de deux jours en Pologne réunissant 60 pays à Varsovie le 13 et 14 février. L’absence de la France et de l’Allemagne (et de l’Union Européenne en elle-même) a mis en évidence le fait que Washington s’engage seul contre l’Iran.

La mauvaise nouvelle pour l’Iran, c’est que seulement quelques mois après le retour en force des sanctions américaines contre les exportations de pétrole, l’économie du pays se trouve dans état déplorable. La valeur de la monnaie (Rial) est en chute libre, l’inflation est généralisée et le chômage est élevé, alors que le PIB est en baisse. La baisse des exportations de pétrole a réduit les recettes de l’État et les sanctions imposées par les États-Unis sur les transactions financières ont freiné l’activité économique dans un certain nombre de secteurs comme l’automobile et  l’agriculture. L’industrie automobile qui était jadis la fierté de l’Iran est sur le point de s’effondrer. Si les responsables de la Banque centrale iranienne ont réussi à stabiliser les taux de change, ils l’ont fait par un épuisement des réserves en devises. Pendant ce temps, les pénuries de viande et de médicaments frustrent la population.

La pression économique américaine ne fait qu’ajouter à des années de corruption et de mauvaise gestion économique de la part des dirigeants iraniens. De plus les prix moyens du pétrole sont maintenant inférieurs à ceux d’avant, ce qui réduit les capacités de l’Iran à résister contre les sanctions. Le déficit budgétaire de l’année dernière s’est révélé être deux fois plus important que ce qui était prévu par le gouvernement. La raison est simple, les sources de revenus non-pétroliers n’ont pas répondu aux attentes. Des recettes publiques plus faibles ont entraîné un déficit plus important, ce qui a entraîné une baisse de la valeur de la devise iranienne et a rendu les importations plus chères.

Le budget de cette année est basé sur l’hypothèse que l’Iran exportera en moyenne 1,5 million de barils de pétrole par jour, en dépit des sanctions imposées par les États-Unis (les exportations ont chuté d’environ 2,5 millions de barils par jour avant les sanctions à un peu plus d’un million de barils par jour actuellement). Le plan budgétaire, selon Rome, semble accroître la dépendance de l’Iran aux revenus pétroliers, alors même que sa capacité à exporter est fortement menacée. En plus de cela, à cause des sanctions bancaires l’Iran a du mal à recevoir l’argent de sa vente de pétrole.

Les responsables américains sont conscients de cette vulnérabilité croissante. Brian Hook, envoyé spécial du département d’Etat pour l’Iran, a déclaré le mois dernier que l’administration n’allait pas accorder de dérogation aux pays qui continuent à acheter du pétrole iranien. L’automne dernier, lorsque les sanctions ont été rétablies, l’administration Trump a donné l’autorisation à des pays comme la Chine, l’Inde, le Japon et la Corée du Sud de continuer à acheter du pétrole iranien. Ces dérogations expirent en mai et l’administration Trump insiste sur le fait que cette fois-ci, l’achat de pétrole iranien ne sera plus possible. Dans ce cas-là, l’Iran se trouvera dans une situation extrêmement compliquée et la capacité du régime a résister contre les sanctions sera très affaiblie.

Lien vers l’article : Iran’s Economy Is Crumbling, but Collapse Is a Long Way Off

Trump’s Iran sanctions are backfiring in Iraq

Dès le retour des sanctions américaines, annoncée par l’administration Trump le 7 août 2018, le Premier ministre irakien Haider al Abadi a annoncé que son pays respectera les sanctions à contrecœur. Mais une semaine plus tard, de nombreux responsables irakiens ont demandé au gouvernement de maintenir ses relations commerciales avec Téhéran.

Pour Geneive Abdo la raison est simple : l’Irak, qui partage une frontière de 1 458 kilomètres avec l’Iran, pourrait être gravement affaiblie par les sanctions. De l’approvisionnement en gaz ou en électricité, en passant par l’eau et les produits alimentaires, l’Irak dépend de son voisin oriental. Cette dépendance est largement due à l’invasion américaine de 2003. L’administration du président Donald Trump souhaite affaiblir l’Iran et diminuer significativement l’influence iranienne sur les autres pays de la région. Les États-Unis ont imposé des sanctions sur les métaux précieux, y compris l’or, l’industrie automobile et les transactions en dollar.

Selon le Wall Street Journal, le gouvernement irakien a des comptes bancaires auprès de la Réserve fédérale américaine, où ses dollars sont conservés. Et ces dollars, sur lesquels repose l’économie irakienne, pourraient être gelés si l’Irak violait les sanctions.

En dépit des difficultés, l’Irak se trouvera dans une situation très compliquée en cas d’application des sanctions américaines par Bagdad.

Premièrement, l’Irak a besoin du gaz raffiné iranien. Le ministre irakien de l’électricité a déclaré en juillet 2017 que son pays dépend du gaz iranien pour produire de l’électricité pour encore au moins sept ans. L’Irak produit du gaz naturel, mais n’a pas les moyens de le transformer en carburant destiné à la consommation locale. Environ 20% de l’électricité irakienne est produite avec du gaz iranien.

Deuxièmement, des conflits ont existé auparavant entre les deux pays sur la gestion de l’eau des fleuves frontaliers. L’application des de sanctions américaines par Bagdad peut faire resurgir ces tensions.

Finalement, l’Iran joue un rôle essentiel sur le marché alimentaire irakien. L’Irak ayant des sérieux problèmes en matière d’agriculture, n’est pas en mesure de se priver des produits provenant de l’Iran.

L’Iran bénéficie notamment d’une grande influence politique. Depuis les élections nationales du 12 mai, les élites politiques irakiennes ont été incapables de former un gouvernement en partie à cause de la pression exercée par Téhéran pour installer des hommes politiques proche du pouvoir iranien. Alors que les États du Golfe Persique s’opposent à l’influence iranienne en Irak, ils n’ont pas pris de décisions concrètes pour aider ce pays. La conférence sur la reconstruction de l’Irak parrainée par le Koweït, qui s’est tenue en février, n’a donné aucun résultat.

En pénalisant l’Iran, les États-Unis encouragent involontairement l’Irak à s’éloigner de Washington pour se jeter dans les bras de Téhéran.

Lien vers l’article : Trump’s Iran sanctions are backfiring in Iraq

Two Days After Resigning, Iran’s Foreign Minister Returns to Post

Deux jours après avoir annoncé son intention de se retirer, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, est retourné à son poste après que le président Hassan Rouhani eut rejeté sa démission.

En dépit de son retour, la principale raison de la démission de M. Zarif (le rôle réduit du ministère des Affaires étrangères dans la diplomatie régionale de l’Iran) ne devrait pas changer de manière significative, a déclaré Benjamin Mueller. M. Zarif, parlant couramment anglais, est depuis plusieurs années le représentant de l’Iran dans le monde. Il a été l’architecte de  l’accord historique avec les puissances mondiales limitant le programme nucléaire iranien. Mais avec l’élection de Donald Trump et le retour des sanctions américaines, l’appareil diplomatique iranien se trouve dans une situation délicate. Ce n’était donc pas si étonnant que, M. Zarif, absent d’une réunion avec le président syrien Bashar al-Assad, ait réagi en démissionnant.

« Le ministère des Affaires étrangères a été marginalisé en ce qui concerne la Syrie et l’Irak et toutes les questions de sécurité régionale  » a déclaré Roham Alvandi, historien à la London School of Economics. Mais il est peu probable que M. Zarif retourne à son travail avec plus d’influence que lorsqu’il l’a quitté, selon les analystes.

Des tensions s’étaient accumulées depuis un certain temps entre le ministre des Affaires étrangères, représentant de l’aile dite modérée de la politique étrangère iranienne, et ses rivaux conservateurs au sein d’autres organes de l’État, notamment le Corps des Gardiens de la Révolution islamique. Les dirigeants du pays subissent une pression énorme depuis le retour des sanctions américaines qui déstabilisent l’économie iranienne. Les conservateurs avaient prévenu à l’époque de la signature de l’accord de Vienne qu’il ne fallait pas faire confiance aux États-Unis. Leur position est considérablement renforcée aujourd’hui.

Zarif soutient également l’adhésion de l’Iran au groupe d’action financière, une organisation intergouvernementale qui lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en imposant des mesures de transparence.

C’est dans ce contexte que M. Zarif a été mis à l’écart lorsque le président syrien a effectué une visite surprise à Téhéran pour rencontrer le Guide de la Révolution, l’ayatollah Ali Khamenei. Les analystes ont décrit cet épisode comme la goutte qui a fait déborder le vase après des mois de tensions, notamment au sein du gouvernement. Quelques heures plus tard, il a annoncé sa démission dans un message sur Instagram. Mais deux jours plus tard, il était de retour au travail et photographié aux côtés de M. Rouhani. (En vertu des lois iraniennes, les ministres ne peuvent pas démissionner sans l’autorisation du Président.) Le commandant influent de la force d’élite Qods des Gardiens de la Révolution, le général Ghasem Souleimani, qui joue un rôle de premier plan dans la politique syrienne de l’Iran, a également publié une déclaration soutenant M. Zarif. Il a souligné un « manque de coordination au sein bureau présidentiel lors de la réunion avec le président syrien ».

Zarif sort renforcé de cet épisode, sa démission a eu plus d’écho à l’international que la visite d’Assad à Téhéran et cela montre son influence et sa popularité. Mais cela-dit, il est peu probable que la structure diplomatique iranienne change à court terme.

Lien vers l’article : Two Days After Resigning, Iran’s Foreign Minister Returns to Post

Iran et France renouent malgré le scepticisme des deux parties

Malgré les tensions qui existent entre l’Iran et la France, les deux pays ont décidé d’échanger leurs ambassadeurs. La France a nommé Philippe Thiébaud qui a siégé au Conseil d’Etat et a notamment été en poste au Pakistan et en Corée du Sud. Il a également occupé le poste de gouverneur pour la France de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à Vienne. L’Iran de son côté a nommé Bahram Ghasemi, actuel porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Avec Londres et Berlin, Paris a mis au point en février un mécanisme commercial « INSTEX », sorte de système de troc autorisant le commerce avec l’Iran malgré les sanctions américaines. Dans son discours à la conférence sur la sécurité de Munich, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, avait prévenu le mois dernier que la mesure, pourtant considérée comme un rare geste d’autonomie stratégique de la part de l’Europe, ne suffirait pas à convaincre l’Iran, qui gèle son programme nucléaire pendant une dizaine d’années de continuer à respecter les termes de l’accord. « L’Europe doit se mouiller si elle entend nager contre les dangereux courants de l’unilatéralisme américain » , avait affirmé le chef de la diplomatie iranienne.

Même si elle s’apaise grâce à l’échange de nouveaux ambassadeurs, la relation franco-iranienne est loin de s’être transformée en un long fleuve tranquille. Certes, la France dénonce la méthode de Donald Trump et son obsession anti-iranienne, mais elle partage sur le fond les mêmes inquiétudes que Washington. La diplomatie française prône un dialogue fait « à la fois de pression et de négociation » pour consolider le compromis de juillet 2015 en le complétant par des accords sur le programme balistique de l’Iran et sur son influence régionale, qui s’étend au Yémen, à la Syrie, au Liban et à l’Irak.

Lien vers l’article : Iran et France renouent malgré le scepticisme des deux parties

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